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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 19:00

Le mérite du jeûne du jour d’Achûrâ’

(10 du mois de Muharram)

 

 

 

 

Au Nom d’Allah le Clément, le Miséricordieux


Nous vous invitons à imprimer ces informations et à les distribuer autour de vous en application de la parole d’Allah (traduction approximative du sens) : « Entraidez-vous au bon comportement et à la piété et ne vous entraidez pas au péché et à l’inimité » (la Table servie, v. 2) et la parole du Prophète Muhammad (Prière et salut sur lui) : « Celui qui montre le chemin vers une bonne action, a la même récompense que celui qui la fait. » (Muslim)


Frères, chères sœurs en islam,


Parmi les innombrables sagesses d’Allah le Très-Haut, on peut citer le fait d’avoir accordé des mérites à certains lieux, et d’avoir attribué des saisons au cours desquelles le croyant voit les récompenses de ses actes d’adoration multipliées, et ses péchés pardonnés.


Ces saisons sont pour certaines très connues : le mois du Ramadan, le pèlerinage car ils font partie des piliers de l’islam. D’autres sont moins connues, car elles ne rentrent pas dans les obligations, ainsi, le jeûne du jour de ‘Achûrâ’.


Cher frère, chère soeur, sois vigilant(e) et ne délaisse aucune occasion de te rapprocher de ton Seigneur par tous les moyens que notre Prophète Muhammad
e nous a enseignés.


Quelle est la date du jour de ‘Achûrâ ?


Comme son nom l’indique, le jour de ‘Achûrâ’ correspond au 10ème jour, dans le mois de Muharram, le 1er mois du calendrier islamique.


Pour l’année 2007, le 9 Muharram 1428 correspondra au Dimanche 28 Janvier 2007 et donc, le 10 correspondra au Lundi 29 Janvier 2007.


Comment ce jeûne a-t-il été institué ?


Selon un hadith de ‘Aïchah (qu’Allah l’agrée), les gens de la tribu de Quraysh jeûnaient le jour de ‘Achûrâ’ à la Mecque avant l’avènement de l’islam (Al-Bukhârî et Muslim).


Puis, à son arrivée à Médine, le Prophète remarqua que les juifs jeûnaient ce jour ; il les interrogea à ce sujet et ils lui répondirent que c’était pour eux un jour de fête, car il correspond au jour où Allah a sauvé le prophète Moïse (Mûssâ) et ses disciples, en lui ouvrant la mer et en noyant à sa suite, Pharaon et ses soldats. Le Prophète ordonna alors de jeûner ce jour.

 

Ce jeûne resta obligatoire jusqu’à ce que fût prescrit le jeûne du Ramadan. Alors, le jeûne du Ramadan devint obligatoire et le jeûne de ‘Achûrâ’ facultatif.

Ibn ‘Umar rapporte du Prophète e : « ... Celui qui veut, qu’il jeûne et celui qui veut, qu’il mange [en ce jour]. » (Al-Bukhârî et Muslim)


Quelle est la meilleure manière de jeûner ‘Ashoura ?


Jeûner le 9 et le 10 du mois Muharram est la meilleure manière - Incha’Allah - selon le hadith du Prophète
e, rapporté par Ibn ‘Abbâs : « Si je suis encore vivant l’année prochaine, je jeûnerai le 9 (c’est-à-dire avec le 10). » Rapporté par Muslim. Et le Prophète e mourut avant cela.


Le Prophète a donc recommandé de jeûner le 9 (avec le 10), pour se différencier des juifs qui ne jeûnaient que le 10.


Cependant, la portion de hadith : « Différenciez-vous des juifs, jeûnez un jour avant ou (dans une autre version, "et") un jour après [en plus du jour de  ‘Achûrâ’]. » est faible.


Le mérite du jeûne en ce jour


Selon le hadith d’Abû Qatâda, le Prophète a dit : « Ce jeûne efface les péchés de l’année précédente. » (Muslim)


Avec l’intention, on espère en plus d’obtenir auprès d’Allah, la récompense :

- de faire revivre la Sunnah, en se conformant aux recommandations et à l’exemple du Prophète e ;

-          d’apprendre et d’inviter les autres à pratiquer cette Sunnah... et ceci fait partie des meilleures actions.


Cher frère, chère sœur en islam, le(a) croyant(e) sincère et réfléchi(e) est celui (celle) qui ne rate aucune occasion de se purifier et de faire le bien, car de la vie ici-bas, seules les bonnes actions resteront et compteront dans la balance, le jour du Jugement.


Et Allah est le Plus Savant et le salut et la prière sont sur le Prophète Muhammad, sur sa famille et sur ses Compagnons.

 
Traduit à partir de Zâd ul-Mâ’ad d’Ibn ul-Qayyim

Posté par Ya'qub Leenen des éditions Anas.

 

 

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 18:37

Le Mérite des 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja

(12ème mois du calendrier musulman, le mois du Pèlerinage)

 

 

Allah dit (traduction du sens des versets) : « Par l'Aube, et par les dix nuits. » [l’Aube, v. 1 et Ibn Kathîr - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Cela fait référence aux 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja.»

Allah a dit aussi : « … Et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés… » [Le Pèlerinage, v. 28]. Ibn ‘Abbâs a dit à propos de l’explication de ce verset : « Ce sont les dix jours [de Dhul-Hijja]. »

Ibn ‘Abbâs a dit aussi : « Le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a dit : « Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (càd. qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » Rapporté par Al-Bukhârî.


Ce qui est recommandé de faire pendant ces 10 jours

 

Il est recommandé de faire des efforts dans les actes d’adoration comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et d’interdire le mal, selon ses possibilités. Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier :

1- Prononcer les formules de rappel : Dire « Allâhu Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), « Al-Hamdu Lilâh » (Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ‘Umar - qu’Allah l’agrée- le Prophète a dit : « Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah - exalté soit-Il - et au cours desquels les oeuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhu Akbar », « Lâ Ilâha Illa'llâh », « Al-Hamdu Lilâh ». » Rapporté par At-Tabarânî dans Al-Mu’jam ul-Kabîr.

Et l’imam Al-Bukhârî - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ibn ‘Umar et Abû Hurayrah - qu’Allah les agrée - allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient « Allâhu Akbar » et les gens répétaient après eux. » (Chacun pour soi, car il n’existe aucune preuve qui prouve qu’il faut dire cette formule en groupe, d’une seule voix).

Une formule acceptée est :
« Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Lâ Ilâha Illa'Llâh...

Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Wa Lilâhil-Hamd. »

Et Ibn ‘Umar répétait le Takbîr à Mina pendant ces 10 jours, après les prières, au moment de se coucher, dans sa tente, dans ses assemblées et lors de ses promenades. Il est recommandé de dire le Takbîr à haute voix, selon ce qu’ont fait ‘Umar, son fils et Abû Hurayrah.

2- Le jeûne : certaines femmes du Prophète - salut et prière d’Allah sur lui - rapportent : « Le Prophète - paix et salut d’Allah sur lui- jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhul-Hijja, le jour d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.

3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijja): le jeûne de ce jour est une Sunnah confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. » Rapporté par Muslim.

4- Le Hajj et la ‘Umrah : Abû Hurayrah rapporte du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - qu’il a dit : « Accomplir la ‘Umrah efface les péchés entre cette ‘Umrah et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.


Quelques règles se rapportant au sacrifice

 

C’est une Sunnah confirmé et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de la faire, selon le hadith d’Anas - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a sacrifié deux béliers à cornes de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhu Akbar. »

Si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, elle ne doit pas se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’elle sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. »


Que faut-il sacrifier ?

 

La bête à sacrifier doit être un chameau, une vache (ces deux-là sont à partager entre sept personnes), un mouton ou une chèvre (pour une seule personne) selon la parole d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes de troupeaux. » [Le Pèlerinage, v. 34]

La condition pour que la bête soit bonne à sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre (défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî.

Elle doit également avoir l’âge minimum obligatoire : cinq ans, pour le chameau ; deux ans, pour une vache ; un an pour une chèvre et six mois pour un mouton.


Le moment propice pour égorger la bête

 

Le moment propice débute après la prière de l’Aïd, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Celui qui égorge avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la Sunnah des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Il est autorisé d’égorger le jour de l’Aïd et les trois jours qui suivent selon le hadith du Prophète. 

Il est Sunnah pour qui sait égorger, d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce sacrifice) car le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a égorgé un bélier en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî.

Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier de tout de même assister.


La répartition (de la viande) du sacrifice

 

Il est Sunnah pour la personne qui sacrifie de manger une partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose dont le Prophète mangeait le jour de l’Aïd était le foie du mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres.

Allah dit (traduction du sens des versets) : « Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, les pauvres... » [Le Pèlerinage, v. 28]

Certains Pieux Prédécesseurs (Salaf) aimaient à partager la viande en trois : un tiers pour eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas au boucher de cette viande comme salaire pour son travail.

 


 

 

Important !

Le jour d’Arafat aura lieu le vendredi 29 décembre 2006, et par conséquent, le jour de l’Aïd sera le samedi 30 décembre 2006.

 

 

Distribuez cette article autour de vous car Allah dit : « Entraidez-vous au bon comportement et à la piété, et ne vous entraidez pas au péché et à l’inimité. » … Le Prophète Muhammad (Prière et salut sur lui) a dit : « Celui qui montre le chemin vers une bonne action, a la même récompense que celui qui la fait. » (Muslim, 4876).

Yaqub Abou Younes (éditions anas)

 

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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 22:44
Les bienfaits de la nuit du mérite

Sheikh al-Imâm Muhammad Ibn Sâlih al-‘Uthaymîne (rahimahullâh)

Bismillahi Rahmani Rahim,

Allâh – Ta’âla – dit :

  • Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr.
  • Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?
  • La nuit d’Al-Qadr est meilleure que mille mois.
  • Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre.
  • Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube. » [1]

Dans cette noble sourate, les bienfaits de la nuit du mérite [Laylat ul-Qadr] sont nombreux :

  • Le premier bienfait : Allâh a fait descendre lors de cette nuit le Qor’ân qui est la source de la guidance [Hidâyah] des gens et de leur bonheur aussi bien dans ce bas monde que dans l’au-delà.
  • Le deuxième bienfait : L’indication que nous devons comprendre de la chose vénérable et grandiose dans Sa Parole : « Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr »
  • Le troisième bienfait : Cette nuit est meilleure que mille mois.
  • Le quatrième bienfait : Les anges descendent en cette nuit, et les anges ne descendent qu’avec la bénédiction, le bien et la miséricorde.
  • Le cinquième bienfait : Elle est paix [as-Salâm], de par les nombreuses protections qu’elle contient contre les supplices et châtiments, et ce, grâce aux actes d’obéissance d’Allâh – ‘Azza wa Djal – qu’effectuent les serviteurs.
  • Le sixième bienfait : Allâh a fait descendre au sujet de son mérite une sourate entière qu’on récite jusqu’au Jour de la Résurrection.

Parmi les bienfaits de la nuit du destin, il y a ce qui a été authentifié dans les deux Sahîh, d’après Abî Hurayrah (radhiallâhu ‘anu), que le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Quiconque passe la nuit du destin en prière, avec foi et espérance, se verra pardonner ses péchés antérieurs. » Et quand il est dit : « avec foi et espérance » cela veut dire : « avec foi en Allâh et comptant sur Allâh pour l’en récompenser » Et cela est bénéfique pour celui qui la connait comme pour celui qui ne la connaît pas. Car, certes le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) n’a pas conditionné l’obtention de la récompense à la connaissance de cette nuit. [2]

par Ibn Abd Al-Hâdî

Source: http://manhajulhaqq.com/

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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 00:00
Que devons-nous faire la nuit de « Laylat al-Qadr »
[la nuit du destin] ?
Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ

Bissmillahi Rahmhani Rahim
Question :

Comment devrions-nous observer « Laylat ul-Qadr » ? Doit-on la passer en priant, ou en lisant le Qor’ân et la Sîrah [biographie] du Prophète, écouter des conférences et des cours, et célébrant cela dans la mosquée [masdjid] ?.

Réponse :

  • Premièrement :

Le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) augmentait ses efforts dans l’adoration pendant les dix derniers jours de Ramadhân, plus qu’il ne le faisait en tout autre temps, en priant, en lisant le Qor’ân et en faisant des invocations [du’â]. Al-Bukhârî et Muslim ont rapporté de ’Âisha (radhiallâhu ’anhu) que : « Quand les dix derniers jours de Ramadhân arrivaient, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) veillait la nuit et réveillait sa famille, et il s’abstenait de toutes relations [sexuelles] ». Ahmad et Muslim ont rapporté : « Qu’il pratiquait en s’efforçant assidûment dans adoration pendant les dix derniers jours de Ramadhân comme il ne l’a jamais fait en tout autre temps. »

  • Deuxièmement :

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a commandé de rester debout à prier « Laylat al-Qadr » avec foi [imân] et espoir de la récompense divine [ihtisabân]. Il a été rapporté de Abû Hurayrah (radhiallâhu ’anhu) que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Quiconque reste debout à prier « Laylat al-Qadr » avec foi et espoir de récompense divine, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés. » Rapporté par tous en dehors de Ibn Mâdja. Ce hadîth indique qu’il est prescrit d’observer « Laylat al-Qadr » en passant la nuit en prière.

  • Troisièmement :

Une des meilleurs invocations [du’â] qui peut être dite durant la nuit du destin [Laylat al-Qadr] est ce que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a appris à ’Âisha (radhiallâhu ’anha) quand elle dit dans un hadîth rapporté par At-Tirmidhî et classé comme sahîh : « J’ai dit : Ô Messager d’Allâh, si je savais qu’elle était la nuit de « Laylat al-Qadr », que devrais-je dire en cette nuit ? - Et le Prophète de répondre : Dis :

اللهم انك عفو تحب العفو فاعفو عنى
« Allâhumma Innaka ’afou-oun tuhibou al-’afwa fâ’fou ’ana »

« Ô Allâh, Tu es celui qui pardonne, et Tu aimes le pardon, aussi pardonne-moi »

 [1]

  • Quatrièmement :

Quant à spécifier laquelle des nuits de Ramadhân est « Laylat al-Qadr » , cela nécessite plus de preuves spécifiques , car les dix dernières nuits sont plus susceptibles [d’être celle-là] que les autres, et la vingt- septième nuit [de Ramadhân] est plus probable d’être « Laylat al-Qadr », parce que cela a été mentionné dans les ahâdîth.

  • Cinquièmement :

Quant aux innovations [al-bida’], elles ne sont pas permises pendant et en dehors du Ramadhân. Il a été authentifié que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. ». D’après une autre version il est dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit. »

Pour ce qui est des célébrations tenues pendant les quelques nuits de Ramadhân, nous n’en connaissons aucun fondement. La meilleur des voies est la voie de Muhammad (sallallahu ’alayhi wa sallam), et les plus mauvaises choses, sont celles inventées [mouhdathât]. [2]

[1] Rapporté par at-Tirmidhî, Ahmad, Ibn Mâdja et al-Hâkim

[2] Fatâwa Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-10 p.413

par Ibn Abd Al Hadi

http://www.manhajulhaqq.com/

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2 septembre 2006 6 02 /09 /septembre /2006 00:00

VOICI 100 QUESTIONS/REPONSES SUR LE JEÛNE

Cliquez sur l'image

Tiré du site ahloul hadith

100_4

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1 septembre 2006 5 01 /09 /septembre /2006 00:00

Comment les salafs observaient le mois de Ramadan

 

Comité Permanent des grands savants

 

 



Comment recevons-nous le mois béni de Ramadan ?

 


 

Allah le Tout-puissant dit :

 

 

 

 

 

« ô vous qui croyez, on vous a prescrit le jeûne comme il a été prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindriez vous la piété » [sourate Al-Baqara:183].

 

 

 

 

 

Allah a distingué Ramadan des autres par de nombreux mérites et vertus parmi lesquels:

 

 

 

 

 

* la mauvaise haleine du jeûneur est plus agréable à Allah que l’odeur du musc.

 

 

 

 

 

* des anges demandent le pardon pour ceux qui jeûnent jusqu’à ce qu’ils rompent leur jeûne.

 

 

 

 

 

* Allah orne Son Paradis chaque jour et dit : « Mes serviteurs pieux sont sur le point d'être épargné de la souffrance et du mal, alors ils vous seront envoyés. »

 

 

 

 

 

* les diables sont enchaîné pendant le mois.

 

 

 

 

 

* les portes du Paradis sont ouvertes tandis que celles de l'Enfer sont fermées.

 

 

 

 

 

* la nuit, Laylat Al-Qadr, qui est meilleure que mille mois apparaît en ce mois. Quiconque est privé du bien de cette nuit est en effet privé de tout bien.

 

 

 

 

 

* ceux qui jeûnent reçoivent le pardon la dernière nuit de Ramadan.

 

 

 

 

 

*Allah sauve des gens du Feu de l'enfer chaque nuit de Ramadan.

 

 

 

 

 

Comment alors recevons-nous le mois contenant ces mérites et vertus ? Est-ce en nous occupant à être espiègle et en passant nos nuits à faire des choses inutiles ? Ou nous sentons-nous chargés et paniqués à son arrivée ? Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre de telles attitudes. Les serviteurs justes d'Allah l'accueillent avec repentir et une vraie détermination à récolter ses bénéfices et utiliser entièrement son temps précieux. Ils demandent à Allah de les aider à exécuter leurs actes d'adoration de la meilleure façon. Je vous présente donc chers frères et sœurs, les actes pieux qui sont soulignés pendant Ramadan.

 

 

 

 

 

Le jeûne (Sawm) :

 

 

 

 

 

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Chaque bonne action du fils d'Adam sera multipliée. Il recevra de dix à sept cents fois la récompense d’une bonne action. Allah le Glorieux et Majestueux a dit ' sauf le jeûne, car il à Moi et c’est Moi qui le récompense, il (l’homme) abandonne son désir et sa nourriture pour Moi. Il y a deux occasions de joie pour celui qui jeûne, la joie quand il le rompt et la joie quand il rencontre son seigneur; et l’haleine (du jeûneur) est plus agréable à Allah que le parfum du musc. » [rapporté par AI-Bukhari et Muslim].

 

 

 

 

 

Sans aucun doute, cette grande récompense ne sera pas pour ceux qui s'abstiennent seulement de nourriture et de boisson, mais comme le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque n'abandonne pas le discours obscène et la mauvaise action, Allah n'a pas besoin qu’il s’abstienne de manger et de boire. » [rapporté par Al-Bukharij. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a aussi dit : « le jeûne est un bouclier. Quand l’un de vous jeûne un jour, il ne doit ni tenir des propos obscène, ni élever sa voix; plutôt si quelqu’un l'insulte ou se dispute avec lui, il doit dire, ' je jeûne’. » [rapporté par Al-Bukhari et Muslim].

 

 

 

 

 

Donc quand tu jeûnes, serviteur d'Allah, laisse ton oreille, ta vue, ta langue et tous tes membres jeûner, pour que tes jours de jeûne et ceux que tu ne jeûnes pas ne soient pas les mêmes.

 

 

 

 

 

2 Prier Qiyam Al-Layl :

 

 

 

 

 

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui observe le jeûne du mois de Ramadan d’une foi sincère et avec l'espoir de la récompense d'Allah aura ses péchés passés pardonnés. » [rapporté par Al-Bukhari et Muslim]. Aussi, Allah dit :

 

 

 

 

 

« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui lorsque les ignorants s’adressent à eux disent paix, qui passent les nuits prosternés et debout devant leur seigneur. » [sourate Al-Furqan : 63-64].

 

 

 

 

 

Ainsi, se réveiller pendant la nuit pour prier qiyam Al-layl c'est-à-dire prier au milieu de la nuit, était un acte régulier du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et de ses compagnons. ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit « N'abandonne pas qiyam Al-layl, le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) ne l'a jamais laissé. S'il n'était pas bien ou il s'il se sentait lourd, il priait assis. »

 

 

 

 

 

‘Umar Ibn Al-Khattab, avait l’habitude de prier la nuit ce qu'il souhaitait, avant le milieu de la nuit, quand il réveillait sa famille pour prier; il leur disaient "la prière .. la prière" et récitait ce verset du Quran : « Et commande à ta famille la prière, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture, c’est à nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété » [sourate Ta-Ha:132].

 

 

 

 

 

Ibn ‘Umar avait l'habitude de réciter :

 

 

 

 

 

« Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son seigneur…Dis : " Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? " Seuls les doués d’intelligence se rappellent » [sourate Az-Zumar :9].

 

 

 

 

 

Il disait qu’il avait pris cela de ‘Uthman Ibn Affan (qu'Allah l’agrée). Ibn Abi Hatim a dit qu'Ibn ‘Umar a dit que c'était en raison de la longueur de la prière de nuit du commandeur des croyants, ‘Uthman, et sa récitation était tellement longue qu'il aurait pu réciter le Quran en entier en une rak'a

 

 

 

 

 

‘Alqama Ibn Qays a rapporté : « J'ai dormi avec ‘Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) une nuit. Il s'est réveillé dans la première partie de la nuit et a commencé à prier. Il a récité d’une récitation semblable à celle de l'imam des environs à une allure régulière moyenne. Ceux autour de lui pouvaient l'entendre et il a continué jusqu'à ce qui restait de l'obscurité de la nuit soit égal au temps entre l'adhan (l'appel) à la prière du maghrib et la fin du temps de prière maghrib, c'est-à-dire un temps court avant l'aube. Il a alors prier le witr.

 

 

 

 

 

En outre, Al-Sa'ib Ibn Zayd rapporté dans un hadith que le lecteur récitait (le Quran) avec des centaines de versets, si bien que nous nous tenions avec des bâtons en raison de la longueur de la prière et il n'est parti qu’à l’heure du fajr (la prière d'aube).

 

 

 

 

 

Avertissement : Frère musulman, tu dois achever la prière de tarawih avec l'imam pour être compté parmi ceux qui étaient debout (la nuit) dans la prière. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque reste avec son imam jusqu’à ce qu'il achève la prière, on lui écrira la nuit comme celui qui a prié qiyam Al-layl, (c'est-à-dire celui qui était debout la nuit en prière). » [rapporté par les compilateurs des sunan].

 

 

 

 

 

L’aumône (Sadaqa) :

 

 

 

 

 

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) était le plus généreux des gens et il était plus généreux encore pendant Ramadan. Il était plus généreux en bonnes actions que le vent qui souffle. Le messager d'Allah a aussi dit : « La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan. » [rapporté par Al-Tirmidhi d'Anas].

 

 

 

 

 

Zayd Ibn Aslam a rapporté de son père qui a dit : « J'ai entendu ‘Umar Ibn Al-Khattab (qu'Allah l’agrée) dire : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a commandé de donner l’aumône, donc j'ai donné quelque chose de ma richesse. Alors j'ai dit : aujourd'hui je rivaliserai avec Abu Bakr si je peux jamais faire ainsi. Alors j'ai fait don la moitié de ma richesse. Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) m'a demandé : « Qu'as-tu laissé pour ta famille ? » Il dit : « L’équivalent de ce que j’ai donné. » Mais Abu Bakr a apporté toute sa richesse et le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour ta famille ? » Il a répondu : « Allah et Son Messager » j'ai dit : « je ne rivaliserai jamais plus avec toi pour quoi que ce soit. »

 

 

 

 

 

Talha Ibn Yahya Ibn Talha a relaté : « Ma grand-mère Sa'da bint Awf AI-Mariya qui était la femme de Talha Ibn Ubaydullah m’a rapporté : « Talha est venu à moi un jour déconcerté. Donc je lui ai demandé : « Qu’y a-t-il pour que je te je vois avec un visage sombre ? Quel est ton problème ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ? » Il dit : « Non, tu es une épouse musulmane croyante. » J'ai dit : « Alors quel est le problème ? » Il dit : « La richesse que j'ai acquise et qui me dérange. » J'ai dit : « Ne t’inquiète pas, distribue la. » Elle a dit : « Il l'a divisé jusqu'à ce qu’il ne reste plus un seul dinar. » Talha Ibn Yahya a dit : « J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha quel en était le montant. » Il répondit : « Quatre cent mille. »

 

 

 

 

 

Donc, cher frère, l’aumône pendant Ramadan a une signification spéciale, empresse-toi de la distribuer selon tes moyens. L’aumône prend beaucoup de formes.

 

 

 

 

 

Nourrir l'indigent :

 

 

 

 

 

Allah le Tout-puissant dit :

 

 

 

 

 

« et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l’orphelin et au prisonnier, (disant) C’est pour le visage d’Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense, ni gratitude. Nous redoutons de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. Allah les protégera donc du mal se jour là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le paradis et des (vêtements) de soie » [sourate Al-Insan:8-12].

 

 

 

 

 

Les Salaf avaient l'habitude d'assurer la nourriture des autres et ils l'ont placé avant beaucoup d'actes d'adoration et cela est récompensé de la même manière si vous alimentez une personne affamée ou un bon frère musulman. Par conséquent, la pauvreté n'est pas une condition pour nourrir une personne.

 

 

 

 

 

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand un croyant nourrit un croyant affamé, Allah l'alimentera des fruits du Paradis. Et quand il étanche la soif d'un croyant, Allah le fera boire du vin cacheté pur du Paradis. » [rapporté par Al-Tirmidhi avec une bonne chaîne de transmission].

 

 

 

 

 

Certains de nos pieux prédécesseurs ont dit : « Pour moi inviter dix de mes amis et les alimenter d'un repas qu'ils aiment est meilleur pour moi que l’affranchissement de dix des descendants (du prophète) Isma'il. » Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres. Parmi eux, ‘Abdullah Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée), Dawud Al-Ta'i, Malik Ibn Dinar et Ibn Ahmad Hanbal. Ibn ‘Umar ne rompait son jeûne qu’avec les orphelins et les indigents. Parfois, s'il apprenait que sa famille avait renvoyé les orphelins et les indigents, il ne rompait pas le jeûne cette nuit-là. Aussi, parmi les Salafs étaient ceux qui nourrissaient leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient à jeûner. Ils les ont aussi servis et ont fait attention à leur bien-être. Parmi eux étaient AI-Hassan Al-Basri et ‘Abdullah Ibn Al-Mubarak.

 

 

 

 

 

Abu Al-Sawar Al-'Adwi dit : « Quelques hommes de la tribu Banu Adiy avaient l'habitude de prier dans la mosquée. Aucun d'eux n’avait jamais rompu le jeûne seul. S'il trouvait quelqu'un avec qui partager, il mangeait avec lui, sinon, il le prenait à la mosquée, pour que d'autres mangent avec lui et qu’il mange avec d'autres. Nourrir d’autres gens est un acte d'adoration qui amène beaucoup d'autres actes d'adoration. Les liens d'amour et de fraternité sont renforcés entre toi et la personne que tu nourris et cela peut te mener au Paradis. » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Vous n'entrerez pas au Paradis avant que vous ne croyiez et vous ne croirez pas avant que vous ne vous aimiez. » Cet acte te tiendras proche des gens pieux et Allah te récompenseras car la nourriture que tu fournis les aide à accomplir leurs actes d’adoration (envers Allah).

 

 

 

 

 

Donner de la nourriture pour rompre le jeûne:

 

 

 

 

 

Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque nourrit une personne qui jeûne aura une récompense égale à celle de la personne qui jeûne, sans diminution de sa récompense. » [rapporté par Ahmad et Al-Nasai. Authentifié par Al-Albani ,sahih]. Dans un hadith rapporté par Salman Al-Farisi, le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque nourrit un jeûneur, sera récompensé par le pardon de ses péchés et le sauvetage de l'Enfer. Il recevra la même récompense que le jeûneur, sans diminution (dans sa récompense). » (Les compagnons) ont dit : « ô messager d'Allah, nous ne pouvons pas tous trouver quelque chose pour nourrir un jeûneur. » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) dit : « Allah donnera cette récompense à qui nourrit un jeûneur avec une petite gorgée de lait ou un morceau de datte, ou une petite gorgée d'eau. Et Allah fera boire, celui qui étanche la soif d’un jeûneur, de mon bassin une boisson après laquelle il ne se sentira plus jamais assoiffé jusqu’à ce qu'il entre au Paradis (où il n'y a aucune soif). »

 

 

 

 

 

4. Intensification de la Récitation du Qur'an :

 

 

 

 

 

Je te rappellerais, cher frère, deux actions des pieux Salafs de cette Umma :

 

 

 

 

 

Entreprendre beaucoup de Récitation du Quran :

 

 

 

 

 

Le mois de Ramadan est le mois du Quran. Le musulman doit donc réciter le Quran un grand nombre de fois. Les Salafs prêtaient une attention particulière au Livre d'Allah et (l’ange Gabriel) étudiait le Quran avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) pendant Ramadan. ‘Uthman Ibn Afan avait l'habitude d'achever la récitation du Quran une fois par jour. Quelques-uns des Salafs terminaient le Quran dans leur prière du qiyam toutes les trois nuits. D'autres l'ont achevé tous les sept jours, tandis que certains autres le terminaient toutes les dix nuits. Ils récitaient le Quran pendant les prières et à d'autres moments. Pendant Ramadan, Al-Shafi'i s’employait à achever la récitation du Quran soixante fois, en dehors des heures de prière. AI-Aswad avait l'habitude d'achever la récitation du Quran toutes les deux nuits. Qatada a régulièrement achevé le Quran en sept nuits, tandis que pendant Ramadan, il le complétait toutes les trois nuits, mais dans les dix derniers jours de Ramadan, il l'achevait chaque nuit. Quand venait le Ramadan, Al-Zuhri laissait l'étude du hadith et les cercles d'études avec des savants et il se concentrait sur la récitation du Quran à partir du livre (c'est-à-dire pas de mémoire). Aussi, quand venait Ramadan, Sufyan Al-Thawn laissait tous les autres actes d'adoration et se concentrait sur le Quran.

 

 

 

 

 

Ibn Rajab a dit qu'on a rapporté du prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) que le Quran ne peut être achevé en moins de trois jours par ceux qui le récitent constamment. Quant aux temps bénis comme le Ramadan, particulièrement pendant les nuits de recherche de laylat Al-Qadr ou aux lieux saints comme Makkah pour ceux qui n’y résident pas, on recommande d’augmenter la récitation du Quran pour profiter des bénédictions du temps et du lieu. C'est l'avis d'Ahmad, Ishaq et d'autres parmi les nobles savants. Comme nous l’avons indiqué plus tôt, les actions d'autres savants soutiennent aussi cet avis.

 

 

 

 

 

Pleurer pendant la récitation du Quran :

 

 

 

 

 

Il n'a pas été rapporté des Salafs qu'ils ont récité le Quran comme de la poésie sans peser et comprendre (ses significations); plutôt ils ont été touchés par la parole d'Allah et ils ont à leur tour changé les cœurs d'autres avec cela. Dans un hadith rapporté par AI-Bukhari, Abdullah Ibn Mas'ud (qu'Allah l’agrée) a dit : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Récite-moi (le Quran). » Alors j'ai dit : « Comment puis-je te le réciter alors que c’est à toi qu’il est révélé ? » Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « J'aime l'entendre de quelqu'un d'autre. » 'Abdullah Ibn Mas'ud a dit : « J’ai récité le Quran à partir de sourate Al-Nisa jusqu’à atteindre le verset « Comment seront-il, quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te ferons venir (Muhammad) comme témoin contre ces gens-ci » [sourate An-Nisa :41]. Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui a dit : « c’est assez. » Je me suis tourné vers le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) et j’ai vu ses yeux inondés de larmes. »

 

 

 

 

 

Al-Bayhaqi rapporte d'Abu Hurayrah que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand le verset du Quran qui dit « Quoi ! Vous étonnez-vous de ce discours (le Quran) ? et vous en riez et n’en pleurez point. » [sourate An-Najm :59-60] a été révélé, les Compagnons résidant dans la Suffah, (la cour de la mosquée du prophète) ont pleuré jusqu’à ce que les larmes coulent goutte à goutte sur leurs joues. » Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a entendu leurs pleurs, il a pleuré avec eux et ses pleurs nous ont faits pleurer. Le messager d'Allah a dit : « Celui qui pleure par humilité devant Allah n'entrera pas en Enfer. »

 

 

 

 

 

Ibn ‘Umar lisait sourate Al-Mutaffifin jusqu’à atteindre « ... le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’univers... » [sourate Al-Mutafifin :6]. Il a pleuré à tel point qu'il est tombé à terre et ne pouvait réciter les versets suivants. En outre, Muzahim Ibn Zafar a rapporté : « Sufyan Al-Thawn nous dirigeait dans la prière du maghrib et quand il lut « C’est Toi (Seul) que nous adorons et Toi (Seul) dont nous demandons l'aide » [sourate Al-Fatiha :5], il a commencé à pleurer au point que sa récitation fut perturbée. Donc il a commencé Alhamduliltah de nouveau. »

 

 

 

 

 

Il a été rapporté qu'Ibrahim Al-Ash'ath a dit : « Une nuit, j'ai entendu Fudhayl Ibn Ayadh réciter ce verset du Quran, à plusieurs reprises alors qu’il pleurait : « Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent (pour la cause d’Allah) et qui endurent, et Nous éprouverons (faire apparaître) vos faits » [sourate Muhammad :31] Mais il répétait la parole d'Allah, « Et Nous éprouverons vos faits », alors il disait : « Et Tu éprouveras nos faits ? SiTu éprouve nos faits, Tu nous déshonoreras et exposeras nos secrets. En effet, si Tu le fais, Tu nous détruiras et nous puniras », et il continuait à pleurer. Assis dans la mosquée jusqu'au lever du soleil.

 

 

 

 

 

« Quand le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) priait la prière du fajr, il s’asseyait là où il avait prié jusqu'au lever du soleil. » [rapporté par Muslim]. AI-Tirmidhi rapporte d'Anas que le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque prie le fajr en groupe et reste assis, invoquant Allah jusqu'au lever du soleil, puis exécute deux rak’a ; ce sera pour lui comme la récompense... complète …complète ... complète d’un Hadj et d’une ‘Umra. » [Authentifié par Al-Albani,sahih]. Ceci est la récompense quotidienne, ainsi quelle sera-t-elle pour le Ramadan ?

 

 

 

 

 

Cher frère, qu'Allah te protège, imite les gens pieux et apprends à ton âme à lutter pour la satisfaction d'Allah. Aies de hautes aspirations, d’atteindre le plus haut degré du Paradis.

 

 

 

 

 

6. Faire I'tikaf :

 

 

 

 

 

« Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude d'observer I'tikaf pendant dix jours de Ramadan. Mais l'année de sa mort, il est resté en I'tikaf pendant vingt jours. »[rapporté par Al-Bukhari). Ainsi, I'tikaf ce qui signifie rester dans la mosquée continuellement pendant une certaine période de temps, est un acte d'adoration qui embrasse beaucoup d'actes d'obéissance à l'Allah, comme la récitation du Quran, la prière, le rappel d'Allah , l’invocation, etc.

 

 

 

 

 

Celui qui ne l'a pas éprouvé pourrait penser que c'est difficile à porter, mais c'est facile pour quiconque Allah le rend facile. Ainsi, quiconque s’arme de bonnes intentions et d’une vraie détermination, Allah l'aide à entreprendre cette tâche avec aisance. I'tikaf est plus recommandé encore pendant les dix derniers jours de Ramadan dans la recherche de laylat Al-Qadr. C'est une forme permise de solitude car la personne qui l’observe se tient dans la solitude de l'obéissance à Allah et Son souvenir. Il se coupe aussi de tout qui le distrairait de l'I'tikaf Son cœur se consacre à tous les actes qui le rapprochent d'Allah et son seul désir est de faire ce qui plaît à Allah.

 

 

 

 

 

Faire une ‘Umra pendant Ramadan :

 

 

 

 

 

Il a été établi que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Une Omra accomplie pendant le mois de Ramadan est égale dans la récompense au Hajj. » [rapporté par Al Bukhari et Muslim). Dans une autre version le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « La même (récompense) que le Hajj en ma compagnie. » Ainsi, félicitations à toi mon frère (qui réussit) à accomplir un pèlerinage avec le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui).

 

 

 

 

 

8. Recherche de Laylat Al-Qadr :

 

 

 

 

 

Allah le Tout-puissant dit :

 

 

 

 

 

« Nous l’avons certes, fait descendre (le quran) pendant la nuit d’Al Qadr, et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al Qadr ? La nuit d’Al Qadr est meilleure que mille mois. » [sourate Al-Qadr:1-3]

 

 

 

 

 

Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui observe laylat Al-Qadr avec foi sincère et l'espoir de la récompense d'Allah, sera pardonné de ses péchés passés. » [rapporté par AI-Bukhari et Muslim). Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) avait l'habitude de chercher laylat Al-Qadr et commandait ses compagnons de la chercher également. Il réveillait les membres de sa famille pendant les dix dernières nuits dans l'espoir qu'ils réussiraient à rencontrer la nuit bénie (dans l'adoration).

 

 

 

 

 

Il est rapporté dans le Musnad d’Ahmad, d'après Ubada que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quiconque reste éveillé dans la recherche de laylat Al-Qadr et y parvient, aura tous ses péchés passés pardonnés. » [Al-Nasai a rapporté un hadith semblable, tandis qu’Al-Hafidh Ibn Hajar a dit que sa chaîne réunit les conditions de l'authenticité].

 

 

 

 

 

Il a été rapporté que certains de nos prédécesseurs parmi les compagnons et leurs successeurs prenaient un bain complet et se parfumaient pendant les dix dernières nuits (de Ramadan) en prévision de laylat Al-Qadr, qui a été fortement honorée par Allah.

 

 

 

 

 

Ainsi ceux d’entre vous qui ont gaspillé leur temps en rien d’avantageux, compensez ce que vous avez manqué en observant la nuit de laylat al Qadr, comme il est compté de votre âge. Les bonnes actions entreprises en cette nuit sont meilleures que (les actes de) mille mois et quiconque est privé de ses bénéfices est en effet été privé de beaucoup.

 

 

 

 

 

Laylatul-Qadr se trouve parmi les dix dernières nuits de Ramadan, particulièrement les nuits impaires. Mais la nuit la plus probable est la vingt-septième, suite à ce qui a été rapporté d'Ubay Ibn Ka'b dans le Sahih Muslim qui a dit : « Par Allah, je connais la nuit de laylatul-Qadr qui est la nuit que le messager d'Allah nous a demandé d'observer et c'est la vingt-septième nuit. » Ubay avait l'habitude de jurer pour souligner que c’était bien celle-là. Il a dit : « Nous connaissons les signes et des symboles par lesquels le prophète nous a informés comme étant caractéristiques de cette nuit. C'est-à-dire que le soleil monte ce matin sans rayons. » Il a aussi été rapporté dans un hadith authentique que ‘Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit : « ô messager d'Allah, si je réussis à rencontrer laylat Al-Qadr, que dois-je dire ? » Il a répondu : « Dis, ô Allah Tu est pardonneur et Tu aimes le pardon, alors pardonne-moi. »

 

 

 

 

 

9. Rappel d'Allah, invocations et recherche du pardon

 

 

 

 

 

Cher frère, les jours et les nuits de Ramadan sont des temps précis, saisis l'occasion en augmentant le rappel d'Allah et en faisant des invocations, particulièrement pendant les périodes choisies où elles sont plus acceptées par Allah. Parmi lesquelles:

 

 

 

 

 

*la rupture du jeûne, puisque les invocation du jeûneur ne sont pas rejetées.

 

 

 

 

 

* le dernier tiers(troisième) de la nuit, quand notre Seigneur descend et dit : « Y a-t-il quelqu’un qui M’invoque que Je l’exauce; y a-t-il quelqu'un qui cherche le pardon que Je lui pardonne ? »

 

 

 

 

 

*demander le pardon à l'aube, comme Allah dit : « et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon (d’Allah) » [sourate Ad-Dhariyat :18].

 

 

 

 

 

*chercher l'heure choisie du vendredi où les invocations sont exaucées. Cette heure est probablement la dernière heure de vendredi (avant le coucher du soleil).

 

 

 

 

 

Finalement, cher frère :

 

 

 

 

 

Après ce tour dans le jardin du Paradis, à l’ombre des œuvres pieuses, je voudrais attirer ton attention sur une question importante. Sais-tu quelle est-elle ? C'est la sincérité (pureté de l’intention). Oui, la sincérité. Combien sont nombreux les gens qui jeûnent, mais ne récoltent que la faim et la soif. Et combien sont nombreux les gens qui passent une nuit entière dans l'adoration, mais n'obtiennent rien d'autre que l'insomnie et la fatigue. Qu'Allah nous préserve vous et moi de cette fin. Par conséquent, nous trouvons que le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a souligné cette question quand il a dit : « Jeûnez avec foi et espérez une récompense d’Allah. » Les Salafs faisaient leurs actes pieux secrètement de crainte de tomber dans l’ostentation.

 

 

 

 

 

De là, nous trouvons ce grand Tabi'i, c'est-à-dire de la génération succédant aux compagnons du prophète, Ayub Al-Sakhtiyani, de qui Hamad Ibn Zayd a dit : « Parfois, en étudiant le hadith, Ayub se déplaçait et se retournait pour moucher son nez. Alors il disait, 'Comme il fait froid! Feignant d’avoir un rhume pour cacher ses pleurs. »

 

 

 

 

 

Il a été rapporté que Muhammad Ibn Wasi' a dit : « J'ai connu des hommes parmi lesquels celui dont la tête était placée à côté de celle de sa femme sur le même oreiller, et que la partie de l'oreiller sous sa joue devienne humide de larmes sans que sa femme ne le remarque. J'ai aussi connu des hommes qui, dans les rangs de la prière, versaient des larmes et celui à côté d'eux ne le remarquait pas. Ayub Al Sakhtiyani avait l'habitude de rester éveillé la nuit entière (dans l'adoration), et encore il le cachait. Ainsi quand venait le matin, il levait sa voix comme s'il venait de se réveiller. Ibn Adiy rapporte que Dawud Ibn Abi Hind jeûna pendant quarante ans sans que sa famille ne le sache. Son occupation était la broderie, donc il prenait son déjeuner avec lui (pour travailler) mais en faisait don en chemin. Quand il revenait la nuit, il rompait son jeûne avec sa famille et ils ne savaient pas qu’il jeûnait. »

 

 

 

 

 

Sufyan Al-Thawn a dit : « Le serviteur d'Allah faisait ses actes secrètement et le diable persistait à le tenter jusqu’à ce qu’il ne le convainque de les faire ouvertement. Le diable continuait alors à insister jusqu’à ce que la personne ne veuille être remerciée pour l'acte. Ainsi, il sera passé d'un acte fait ouvertement pour un à un acte fait par ostentation. »

 

 

 

 

 

Amusement pendant Ramadan :

 

 

 

 

 

Cher frère, je pense que j’ai prolongé ma mise en garde pour saisir cette occasion. J'ai pris un peu de ton temps, mais regardons ensemble un phénomène très critique dans lequel nous tombons tous, particulièrement pendant le Ramadan. C'est le fait de perdre son temps et de le passer à autre chose qu’à l'obéissance d'Allah. Cela indique en effet un manque de conscience et revient à se détourner de la Miséricorde et la Générosité d'Allah qui dit :

 

 

 

 

 

« Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes une vie pleine de gêne, et le jour de la résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement. Il dira : " ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu amené aveugle alors que je voyais auparavant. " (Allah lui) dira : " de même que Nos signes t’étaient venus et tu les a oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié. " Ainsi sanctionnons-Nous l’outrancier qui ne croit pas aux révélations de son Seigneur. Et certes le châtiment de l’au-delà est plus sévère et plus durable. » [sourate Ta-Ha :124-127]

 

 

 

 

 

On doit ressentir beaucoup de douleur dans son cœur et être vraiment inquiet de trouver les jeunes musulmans remplir les trottoirs et les terrains de jeu pendant les nuits les plus vertueuses de Ramadan.

 

 

 

 

 

Combien sont nombreux les péchés et les actes interdits commis pendant les nuits de Ramadan! Oui, le musulman doit être vraiment concerné par la façon dont les musulmans passent leur temps. Il doit aussi être dérangé de trouver les jeunes musulmans passer leur temps de façons qui ne plaisent pas à Allah. Mais ne vous inquiétez pas. Le chemin vers votre bonheur et celui de vos frères musulmans est de les appeler à appliquer les enseignements islamiques (c'est-à-dire de faire da ' wa) et faire des invocations pour eux. Oui, da'wa à ces Musulmans qui sont devenus inconscients de leurs devoirs islamiques et les guider au Chemin Droit. Aussi, faites des invocations pour eux en leur absence, pour qu’Allah l'accepte de vous et qu'ils ne deviennent pas parmi ceux privés de guidée.

 

Article publié sur troid.org

Traduit par les salafis de l’Est.

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14 novembre 2005 1 14 /11 /novembre /2005 00:00

MANHAJ

Au Nom de Dieu, Le Clément, et Le Miséricordieux

 

Règles à suivre

 Le consensus stipule qu’il faille  Expliquer aux non arabophones  la religion dans leurs langues respectives (Ibn Hadjar el ‘Asqalani)

 

1- la définition des traditionalistes : toute personne qui se conforme au Livre de Dieu, à la Tradition Prophétique, et au consensus des Compagnons, et de leurs fidèles successeurs jusqu’à nos jours. Ils se particularisent pour leur non-dissidence dans le dogme. Leur cercle englobe le commun des gens qui les prennent en référence.

 

2- les traditionalistes n’adhèrent pas à un pseudonyme en particulier si ce n’est à l’Islam et à ses enseignements. Quant aux noms sous lesquels ils sont reconnaissables (les gens de la Tradition et de l’Union, la secte sauvée, le groupe soutenu, et les traditionalistes ou les salafistes), ils sont inspirés du Coran et de la Sounna. Les uns leur ont été attribués explicitement par le Messager -que le salut d’Allah et Ses Prières soient sur lui-, les autres leur ont été concédés grâce à leur parfaite et juste application de l’Islam. Ils sont dans leur essence complètement différents des patronymes attribués aux innovateurs qui sont soit dérivés de l’origine de leur dissidence ou soit proviennent-ils de l’affiliation à des individus qui sont les fondateurs de ces différentes tendances.

 

 
 

3- il n’est pas concevable de taxer d’innovateur une personne affiliée aux traditionalistes, comme il n’est pas concevable non plus de la juger exclu de leur tendance sous prétexte que cette dernière a simplement commise une erreur ; que ce soit en ayant fait une mauvaise interprétation des Textes dans une question relative au dogme et à l’unicité ou bien dans les questions qui se rattachent aux rituels.

  

 

4- les traditionalistes sont unanimes à admettre l’obligation de suivre le Coran et la Sounna, et le chemin des premiers anciens reconnus pour leur droiture et leur mérite. Ils condamnent également l’innovation ou l’hérésie sous toute ses formes ; elles sont sans exception égarement et perdition. Aucune d’entre elles n’est considérée comme pertinente. Elles sont plutôt condamnables pour les savants traditionalistes. Leurs auteurs sont par là même considérés condamnables et haïssables.

 
 

 

5- la définition de l’innovation selon eux : c’est toute voie inventée dans la religion qui vient s’opposer à la Législation avec l’intention pour celui qui l’emprunte d'amplifier l’adoration d’Allah -glorifié soit-Il-.

 

 

6- l’innovation recèle diverses répartitions qui sont fonction de ses différentes considérations. Entre autre, elle se partage entre effective et additionnelle, ordinaire (temporelle) et cultuelle (spirituelle), concrétisée et non concrétisé, dogmatique et rituelle, intégrale et partielle, simple et complexe,  jugé apostasie et non jugé apostasie. 

 


7- recenser les critères principaux qui caractérisent les innovateurs. Cela, en faisant l’analyse de l’expression les gens des pulsions et de l’Innovation, en précisant son sens de manière générale. Etablir les éléments qui permettent de témoigner de l’adhésion d’une personne au cercle des innovateurs. Citer leurs signes distinctifs qui sont pour les principaux : la division, suivre les passions, se rattacher à des arguments ambigus, confronter la Sounna au Coran, la haine des traditionnistes, donner des surnoms aux traditionalistes dans le but de les décréditer, ne pas adhérer à la tendance des anciens, taxer d’apostat tout opposant à leur doctrine sans se baser sans aucune référence pour le justifier. 

 

 


8- la définition des principales sectes innovatrices à partir desquelles se sont diversifiées les autres tendances. Autrement dit : les Kharidjites, les Shiites, les Qadarites, et les Jehmites.

 

 


9- exposer la position des traditionalistes concernant l’exclusion des innovateurs de la religion et leur statut de pervertis. Celle-ci est basée selon deux principes :

 

premièrement : la stipulation dans les textes du Coran et de la Sounna que telle parole ou tel acte provenant de la personne accusée implique l’apostasie en question -concernant le statut d’apostat- ou implique la perversité -concernant le statut de pervertie.


Deuxièmement : appliquer ce statut à l’auteur de cette parole en particulier ou l’auteur de cet acte de sorte que les conditions d’apostasie ou de corruption soient remplies et que toute objection à le faire soit exclue.

 

 

10- le statut d’apostat prononcé par les anciens à l’encontre de certaines sectes à l’instar des Jehmites ou des Qadarites qui ont la particularité de renier le Savoir antérieur de Dieu ou encore les Rafidhites extrémistes, doit se comprendre dans l’absolu. Celui-ci n’implique pas d’être applicable à chaque partisan de ces sectes.

 

 

 

11-  exposer la position des traditionalistes concernant le fait de maudire les innovateurs. deux cas de figure sont possibles :

 


premièrement :  leur souhaiter la malédiction dans l’absolu (en général). Cela correspond à maudire une attitude dans son sens large, comme le fait de maudire une particularité que les textes s’accordent à maudire. Trois particularités sont à recenser dans ce registre : la mécréance, la corruption des mœurs, et l’innovation. Ou bien, cela concerne-t-il une particularité dans son sens strict comme le fait de maudire les juifs, les chrétiens, les manichéens, et certaines sectes affiliées à l’Islam parmi les innovateurs.

 

Deuxièmement : maudire une personne en particulier en disant par exemple : que Dieu maudisse untel… en citant son nom.

 

 

Concernant la malédiction indéfinie, celle-ci est tolérée à ses deux niveaux conformément aux textes et à l’opinion des anciens. Quant à souhaiter la malédiction à quelqu’un de précis, son statut est sujet à divergence entre les prédécesseurs : les uns l’ont catégoriquement interdit,  les autres l’ont autorisé à l’encontre du mécréant sans toutefois l’autorisé pour les pervers. Une autre tendance l’a autorisé dans la situation où la personne en question le mérite qu’elle soit mécréante ou non. Autrement dit, si celle-ci commet un acte considéré maudit par la Législation dans la mesure où les conditions pour se voir maudire sont remplies et où toute objection à le faire soit exclue. La troisième tendance reste la plus pertinente, mais Dieu Seul le sait !

 

12- exposer la position des traditionalistes concernant l’acceptation de leurs œuvres auprès d’Allah. La tendance générale dans cette question consiste à dire que les actes provenant d’un innovateur sur le plan de son acceptation ou non, sont astreints aux critères à considérer pour définir si un acte est accepté auprès d’Allah ou non en règle générale. A partir du moment où les conditions d’acceptations sont remplies, celui-ci est valable si Dieu le veut. Tandis que si une des conditions manque pour se voir valide, le cas échéant, il est refusé. En ce qui concerne l’innovateur apostat, son œuvre est entièrement rejetée étant donné que la condition d’appartenance à l’Islam n’est pas remplit. Celle-ci s’avère la condition sine qua none pour se voir accepter toute œuvre pie.

 

Quant à l’innovateur non-apostat, il faut considérer si tel acte est une pure innovation ou non. Dans le cas où celui-ci s’avère une pure innovation, il se voit non valide pour avoir altéré la condition de conformité à la Tradition. Cela est valable pour celui qui ne remplit pas la condition de la sincérité exclusive, son acte ne sera pas non plus accepté. Or, si son action puise son origine dans la religion, celle-ci peut-être entachée par une innovation ou non. Dans le cas où celle-ci n’est pas entachée par une innovation et s’avère exclusive à Allah, le cas échéant, elle est valide. Le cas contraire,  elle peut-être complètement altérée -si une défaillance est constatée au niveau des conditions de validité- ou non. Si les conditions de validité ne sont pas entamées, son auteur bien qu’il soit condamnable pour avoir innové dans la religion, toujours est-il son action reste valable. Néanmoins, si son action entame l’une des conditions de validité, elle sera refusée. Certes, Dieu Seul sait !

 

 

13- la position des traditionalistes concernant l’acceptation du repentir de la part des innovateurs. Leur repentir est accepté auprès de Dieu si celui-ci répond aux conditions de validité du repentir. Cependant, ils parviennent rarement à se repentir ; très peu de cas en effet sont à recenser étant donné qu’ils considèrent que leur innovation fait partie intégrante de la Religion. Par conséquent, ils ne peuvent se repentir s’ils restent sur leur position contrairement aux simples désobéissants. Ces derniers savent pertinemment que leurs actes vont à l’encontre de la Législation ; ainsi leur repentir est plus plausible. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la parole de certains anciens : « l’innovation est plus aimée du diable que les péchés. Les péchés sont sujets au repentir tandis que l’innovation n’est pas sujette au repentir. »

 

14- la position des traditionalistes concernant le fait d’effectuer la prière derrière un innovateur. Le statut relatif à cette question diverge selon les cas, et dépend de quelle sorte de prière ce dernier préside. Dans l’hypothèse où l’innovateur est un apostat, la prière n’est pas valable derrière lui étant donné que celle-ci n’est pas valable pour lui-même. Néanmoins, si ce dernier à la fonction de présider la prière du vendredi, dans la situation où il n’est pas possible de la faire derrière un autre, il faut l’accomplir dans l’intention de la refaire ensuite. Dans le cas où il ne s’avère pas un apostat, si de surcroît il ne fait aucune propagande, il est possible de prier derrière lui en sachant qu’il vaut mieux le faire derrière une personne crédible dans la mesure du possible. Si l’innovateur non apostat prêche son innovation, auquel cas il faut prier derrière lui dans la mesure où il n’est matériellement pas possible de la faire ailleurs que chez lui. Il est malgré tout déconseillé de prier derrière un tel individu, si la situation permet de la faire sous la direction d’une personne crédible.

 


15- la position des traditionalistes concernant contracter un mariage avec un innovateur. Si la personne en question est jugée apostat, cela n’est absolument pas permit compte tenu de son état de mécréance pour avoir apostasié de la Religion. Il n’est permit ni de se marier avec de tels individus ni de les marier à l’unanimité des traditionalistes. S’il n’est pas considéré apostat, il ne peut se marier avec une traditionaliste étant donné qu’il ne soit pas de condition équivalente. Toutefois le contrat reste valide même s’il est déconseillé d’accepter de la part de la femme et de ses tuteurs. Il faut savoir que l’égalité des conditions est un droit conféré aux deux parties concernées (la femme et le tuteur). Toutes deux ont l’autorité pour l’annuler. Quant au mariage contracter entre un traditionaliste et une innovatrice dont l’innovation n’a pas atteint le degré d’apostasie, il reste valide étant donné que l’équilibre des conditions est valable du point de vue de l’homme devant être de condition égale à la femme non le contraire. Toutefois, il vaut mieux éviter pour un homme de se marier avec une innovatrice en raison des désavantages que peut engendrer un tel mariage.

 

 

16- la position des traditionalistes concernant le statut des viandes égorgées par des innovateurs. Il varie dans cette question selon les cas : la mécréance est-elle constatée chez cet innovateur ou non. Dans l’éventualité où il s’avère réellement un apostat, il ne sera pas permit de manger sa viande conformément à la stipulation des textes, et aux opinions des savants recensées venant interdire de manger la viande des mécréants et des païens à l’exception des gens du Livre (les Juifs et les chrétiens). Si l’innovateur ne s’avère pas un apostat à travers son innovation, sa viande est dans ce cas autorisé comme le stipule le consensus évoquant l’autorisation de manger la viande égorgée provenant des musulmans en général. Sa situation d’innovateur n’a aucune influence sur la pertinence de pouvoir manger sa viande tant que ce dernier reste musulman.

 


17- la position des traditionalistes concernant le fait de visiter un innovateur. Quant à l’innovateur apostat, il n’est pas légiféré de le visiter sauf s’il est fort probable à l’esprit d’obtenir un intérêt derrière cette visite comme par exemple si l’on parvenait à le faire revenir aux préceptes orthodoxes, et par là même le faire rompre avec ses idées corrompues.  En outre, cette visite peut prendre un aspect légitime si celle-ci à pour but d’entretenir les liens de sang ou par politesse envers les voisins. Toutefois, si cet individu n’atteint pas à travers son innovation le degré de mécréance, autrement dit si ce dernier est musulman, sa visite devient tout à fait légitime. Cela relève plutôt des devoirs envers tout musulman. Néanmoins, si ce dernier est connu pour faire la propagande de son innovation, il faut renoncer à le visiter dans le sens où cela constitue une punition à son encontre et une mise en quarantaine, non que sa visite soit interdite en elle-même.

 

 


18- la position des traditionalistes concernant le fait d’assister aux funérailles d’un innovateur. Il n’est pas permit de prier sur un innovateur apostat compte tenu du sens général des textes stipulant l’interdiction de prier en l’honneur d’un mécréant et d’un hypocrite, et de demander le pardon de Dieu en leur faveur. Si ce dernier n’est pas un apostat,  il est toléré de prier sur lui voir tout à fait légiférer. Cependant, si cet innovateur est un prêcheur, le cas échéant il est légiféré de renoncer à prier sur lui si l’on s’astreint toutefois à trois conditions :

 

 

 

A-                 Ce comportement doit avoir des effets de sanction, de dissuasion et d’exemple visant à faire renoncer quiconque à devenir comme lui, non que la prière soit interdite en elle-même.

 

 

B-                  Il doit être fort probable à l’esprit de parvenir à cet intérêt ; l’effet de dissuasion en l’occurrence à l’encontre des activités du défunt. Sinon, ce renoncement n’aurait légitimement aucun sens.

 

 

 

C-                  Une partie de la communauté doit absolument prendre l’initiative de prier sur cette personne décédée en particulier. Il n’est pas concevable que tous les musulmans puissent renoncer à prier en l’honneur d’un musulman bien qu’il soit un innovateur. Il est donc impératif de veiller convenablement à ses obsèques et à l’enterrer.

 

 

19- la position des traditionalistes concernant recevoir l’héritage de la part d’un innovateur ou bien de le faire hériter lui-même d’une personne quelconque. L’innovateur apostat ne peut en aucun cas hérité d’un musulman, comme il n’est pas permit de le faire hériter de quoi que ce soit conformément au Propos prophétique : « Le musulman n’hérite pas du mécréant, et le mécréant n’hérite pas du musulman. » Cela s’applique pour l’innovateur apostat qui exhibe sa mécréance et qui l’annonce haut et fort. Toutefois, s’il ne l’affiche pas et garde les apparences de musulman à l’instar des innovateurs qui cachent leur conviction et se conforme à la croyance répandue des musulmans. Dans ce cas précis, il faut les juger selon les apparences. Il leur est donc concevable de recevoir l’héritage d’un proche ayant décédé, comme ils peuvent également léguer à autrui parmi les membres de leur famille conformément à l’usage en vigueur à l’époque du Prophète -que le salut d’Allah et Ses Prières soient sur lui-, et des Compagnons envers les hypocrites. Ils faisaient appliquer envers eux la Loi sans distinction dans les affaires temporelles à l’exemple de l’héritage ou autre, sans toutefois que les personnes concernées n’affichent la mécréance ou l’hypocrisie.

 

 

 


20- la position des traditionalistes concernant avoir des sentiments de haine à l’encontre des innovateurs, et le fait de leur afficher de l’animosité. Parmi les principes élémentaires recensés chez les traditionalistes, c’est le fait d’avoir de l’antipathie envers les innovateurs et de leur afficher le mécontentement par dévouement envers Dieu compte tenue de leur état de dissidence de la ligne orthodoxe, et de leur éloignement des principes de la religion. Il est impératif d’exhiber un tel ressentiment au niveau des sentiments, et une telle opposition au niveau des actes en leur annonçant clairement notre désaveu. Cela se traduit dans les relations qui doivent s’avérer sévères et rudes. Il faut de surcroît renoncer à les aider, et s’appliquer parfois à faire échouer leurs projets, ou tout autre procédé dont la fonction est de montrer la haine et l’opposition.

 

 


 

21- la position des traditionalistes concernant le fait de pouvoir médire sur le dos des innovateurs. La médisance à l’encontre d’un innovateur est autorisée en regard de la loi, si celle-ci revêt le rôle d’avertissement comme le stipule les textes, et l’opinion des savants à ce sujet. Toutefois, il faut tenir compte de trois restrictions :

 

 

 

premièrement : veiller à être sincère envers Allah.

 

 

 

Deuxièmement : il faut que la personne en question affiche son innovation, et qu’elle l’annonce clairement aux autres. Si celle-ci est discrète, il ne devient pas permit de médire sur elle et de ternir son honneur publiquement.

 

 

 

Troisièmement : cette personne-là doit compter parmi le nombre des vivants. Si celle-ci vient à décéder, auquel cas il n’est plus permit de le faire sauf dans le cas où ce dernier serait l’auteur de livres qui revêtent l’innovation, et s’il a laissé derrière lui des adeptes actifs dont la mission est de colporter ses idées. Dans ce cas précis,  il devient impératif de mettre en garde contre lui.

 

 

 

 
 

21- la position des traditionalistes concernant le fait de donner le salut à un innovateur. Le statut dans cette question varie en fonction des cas ; du point de vue de la mécréance constatée chez cet innovateur ou non. Dans le cas d’un apostat, il n’est pas concevable de le saluer en premier bien qu’il soit imposé de lui répondre s’il venait à le faire en disant par exemple : « à vous de même ! » Son statut ne distingue en rien de celui du mécréant d’origine. Si toutefois l’innovateur n’a pas atteint le degré d’apostasie, l’usage veut qu’il reçoive le salut en premier, tout en étant obligé de répondre à sa salutation éventuelle s’il venait à le faire ; son statut est le même que le reste des musulmans. Cependant, il est légitime de renoncer à saluer à un prêcheur membre d’une secte que se soit de le faire en premier ou de simplement lui répondre pour des raisons de sanction et de dissuasion de la même manière que le Prophète -que le salut d’Allah et Ses Prières soient sur lui- s’est comporté envers certaines personnes parmi les musulmans ayant transgressées la Loi et commit des erreurs pour ces raisons.

 

 

23- la position des traditionalistes concernant le fait de rester en compagnie des innovateurs. Mettre les innovateurs en quarantaine et renoncer à s’asseoir avec fait parti des principes élémentaires recensés de façon exhaustive chez les traditionalistes dans les œuvres relatives à la Tradition et au dogme. Les savants ayant répertorié la tendance orthodoxe sont unanimes à le constater depuis le siècle des compagnons jusqu’à l’époque contemporaine. Personne parmi les références reconnues ne conteste ce point. Or, il faut savoir que la mise en quarantaine (Hajr) des innovateurs a été légiférée pour des raisons et des buts précis et légitimes. Si ces objectifs sont réalisables, ce procédé devient légitime. Dans le cas contraire, il ne devient pas légiféré d’y avoir recours. Chercher à se les concilier pourrait même être désigné.

   

24- la position des traditionalistes concernant le fait de dénigrer les innovateurs et de les avilir tout en renonçant à les considérer et à leur vouer le respect. Le fait étant que dénigrer les innovateurs et ne pas les respecter fait parti des principes élémentaires recensés chez les traditionalistes conformément aux textes et au consensus établi des anciens. Parmi les exemples de considération envers les innovateurs auxquels il faut absolument renoncer nous pouvons recenser : leur donner des titres valorisants et de beaux surnoms ayant des connotations d’encensement, leur sourire au visage, leur offrir la meilleure place dans les assemblées, être bienveillant envers eux, les inviter à manger, les féliciter, leur assigner des fonctions ou éventuellement les concerter. Il est impératif de se méfier de ce genre de comportement.

 

25- la position des traditionalistes concernant entamer la polémique avec les innovateurs. En règle générale, le discours avec eux est de deux sortes : les textes de la Loi et les paroles des gens de sciences venant confirmer la controverse bénéfique. Autrement dit : toute discussion qui permet d’établir la vérité et de réfuter le faux, ou bien qui a pour but d’enseigner et de mettre au clair des questions problématiques. L’autre ensemble concerne la controverse négative. Autrement dit :  toute discussion qui a la propension de réfuter la vérité et de défendre les mauvaises tendances ou si celle-ci est effectuée à des fins illégitimes comme le fait de polémiquer sur des notions ambiguës, ou bien autour de la vérité après avoir été établie, ou encore pour des raisons personnelles (pour exhiber sa perspicacité, son intelligence, et sa culture, par ostentation, ou pour recevoir les éloges des autres ou toute autre intention pernicieuse comme vouloir tenir tête, et par fanatisme). Toute discussion rentrant dans le deuxième ensemble, se voit condamnable et donc interdite.

 

 

26- la position des traditionalistes concernant les sanctions appliquées aux innovateurs à l’exemple de la peine de mort ou toute autre sanction punitive. Le recours à la punition est légitimement constaté chez les traditionalistes. La peine de mort a deux objectifs :

 

 

premièrement : mettre fin à l’apostasie s’il est constaté de la part du coupable un acte impliquant la mécréance et si toutes les preuves sont établies contre lui.

 

 

 

Deuxièmement : mettre fin à leur corruption dans le but de protéger les citoyens contre leur nuisance, même dans le cas où la mécréance n’est pas constatée pour des raisons d’intérêt général.

 

 

Pour les autres sanctions, celles-ci sont indéfinies. Elles sont soumises à l’appréciation du chef de l’Etat qui choisit le mode de sanction adéquat. Il doit également tenir compte de certains paramètres liés dans le temps et dans l’espace à une conjoncture donnée. C’est la raison pour laquelle les anciens avaient recours à plusieurs procédés pour remédier à ce fléau. Certains ont favorisé le bâton et le fouet, d’autres ont préféré l’internement en prison ou l’exil. Certains coupables se sont vus brûlés leurs œuvres voir leurs maisons, etc.

 

 

 

 

 

 

27- la position des traditionalistes envers le témoignage des innovateurs. Si l’on considère l'approbation du témoignage ou son refus, il faut savoir que les innovateurs se répartissent en deux catégories :

 


Une catégorie pour laquelle le consensus s’accorde à refuser le témoignage : elle correspond à l’innovateur apostats du fait de son innovation, ou bien à toute personne qui s’autorise le mensonge ou le faux témoignage en faveur de ses coreligionnaires.  L’autre catégorie est sujette à controverse sur la question. Elle est liée aux innovateurs jugés non-apostats. Dans la situation où ces derniers ne s’autorisent pas le mensonge, le cas présent certains savants permettent de recevoir leur témoignage dans l’absolu. A l’inverse, d’autre le refuse dans l’absolu. La plupart des gens de sciences toutefois font la distinction entre les prêcheurs et les non prêcheurs. Ils ont accordé un crédit au témoignage de la personne non reconnue pour divulguer son innovation au dépend du prêcheur pour lequel ils ne permettent pas de le recevoir pour des raisons de dissuasion et de punition. Cette opinion demeure la plus pertinente si Dieu Très-Haut le veut !

 

 

 

 

28- la position des traditionalistes concernant la transmission des Propos prophétiques. Toute narration de Hadith provenant d’un innovateur apostat se verra refuser pour la majorité des savants. Certains références ont même relevé l’unanimité sur la question. Par contre, toute personne reconnue pour s’être autorisée le mensonge dans le but de défendre sa tendance, il n’y a pas de divergence entre les savants sur le fait qu’elle ne sera pas crédible. Quant à l’innovateur non-apostat, les avis à ce sujet sont partagés entre quatre opinions : Les uns refusent sa parole sans condition, les autres la reçoivent sans condition sauf pour la personne s’autorisant à mentir. D’autres reçoivent celle du non prêcheur indépendamment de celle du prêcheur. D’autres enfin émettent la nuance parmi les non prêcheurs de ne pas accepter de sa part tout Hadith venant conforter sa tendance. La tendance la plus probable reste la troisième opinion qui est celle de la majorité des savants.

 

 

 

29- la position des traditionalistes concernant recevoir l'instruction de la part des innovateurs et leur donner des postes d’enseignants. Les anciens ont interdit de prendre les sciences chez les innovateurs et de leur assigner des postes de l’enseignement dans le but de préserver les enfants des traditionalistes de se voir séduire par ces derniers. Par ailleurs, cela constitue un bon moyen de dissuasion et de punition pour remédier à l’innovation.

 
 

Cela correspond à la meilleure des situations. Toutefois, il est possible de les employer à des fonctions d’enseignant en cas de force majeure de sorte que leur savoir soit indispensable à l’enseignement. En outre, si le fait de se passer de leur service entraîne des désavantages plus graves ou s’il existe un intérêt prépondérant à les utiliser comme pédagogues, auquel cas, nécessité fait loi.

 

 

30- la position des traditionalistes concernant le fait de recruter des innovateurs dans l’armée pour participer à la Guerre Sainte. Cette question est fonction des cas rencontrés et de la conjoncture dans laquelle évoluent les musulmans. Si le besoin se fait ressentir, il est possible de leur donner du service si ces derniers ont une bonne opinion des musulmans. Toutefois, il vaut éviter de le faire si la situation le permet. Or, s’ils sont connus pour trahir systématiquement les musulmans et pour ne pas leur être fidèle, le cas échéant, il devient absolument interdit de chercher leur aide.

 

 

 

Mode d’emploi


 

 

L’exclusion provenant du chef d’Etat ou du savant ayant un ascendant, contre les personnes qui méritent une punition, dans son cas, elle  est un médicament de sorte qu’il ne faut pas diminuer les doses si on veut le guérir ni les augmenter en volume et en quantité, sinon il risque de périr ; Le but est de le corriger non de le détruire (Ibn el Qaïyem el Jawziya).                       

 

 

(Concernant la vingt et troisième règle) il est impératif de lever le voile ici sur les critères légitimes permettant de mettre quelqu’un en quarantaine. A quel moment ce procédé est-il légiféré ou non ? Pour l’expliquer, nous pouvons dire en réponse que la mise en quarantaine a été légiféré dans le but de réaliser deux nobles objectifs. Dans un premier temps punir tout innovateur éventuel et dissuader dans un deuxième temps toute personne tentée par ses idées ou ses pratiques. (…) Si l’on considère les textes et les paroles des savants liés à la question, il ressort que l’interdiction de s’assoire avec les innovateurs tourne autour de ses deux raisons.

 

 

Par rapport à cela, il est possible de dire que la mise en quarantaine (Hajr) devient légitime à l’encontre d’un individu que l’on souhaite punir et le faire dissuader, ou si l’on craint que sa présence porte atteinte à la religion de quiconque se trouve autour de lui. Sinon, elle ne serait pas légitime. Il ser

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8 septembre 2005 4 08 /09 /septembre /2005 00:00

Louanges à Allah Seul ; que la prière et le salut soient sur l’ultime prophète, ainsi que sur ses compagnons et sa famille.


Les récents événements qui se sont produits à Londres, en Egypte, ainsi que ceux qui ont eu lieu auparavant au Pays des deux Lieux Sacrés, pays de l’Unicité, et dans d’autres pays encore, consistant à répandre le sang, tuer les innocents, détruire les maisons, mettre le feu aux biens publics et privés, faire sauter les ponts, piéger les voitures, épouvanter les gens paisibles, semer la corruption sur terre et détruire les cultures et le bétail, sont des actes criminels que ni les lois célestes, ni les esprits équilibrés, ni la nature droite n’admettent.
Les auteurs de ces crimes ne peuvent en aucune manière justifier leurs actes, parce qu’aux yeux de la religion ce sont des actes interdits, infâmes et nuisibles. Ces événements qui s’enfoncent dans les profondeurs du crime, ne sont pas un simple effort d’interprétation (ijtihad), une divergence d’opinion, une erreur d’interprétation, un égarement dû à l’ignorance ou la prédominance d’une confusion, que l’on pourrait guérir en dissipant les ambiguïtés par le biais de l’enseignement, la patience, la tolérance, le dialogue calme et constructif, l’invitation à la vérité par la sagesse et le bon conseil, ou bien en discutant de la meilleure manière.
Non ! C’est de leur part une obstination à commettre des crimes, bien qu’ils en connaissent le caractère illicite, infâme, répugnant et abominable. C’est un mépris de la vérité après l’avoir connue et un refus de l’évidence.
Ce groupe égaré a fait de la destruction, l’explosion et la corruption son objectif ; sa voie consiste à s’attaquer à la personne et aux biens du musulman ainsi que du non musulman.
Ces gens sont devenus aveugles et se sont égarés.

Compte tenu de la traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut. (Allah prit, de ceux auxquels le livre était donné, cet engagement : « Exposez-le, certes, aux gens et ne le cachez pas…). La famille d'Imran (Al-Imran) 3 : 187
Ceci afin de démontrer la vérité et pour se dégager de sa responsabilité.

1) Nous condamnons ouvertement ces actes criminels et barbares y compris les opérations dites martyres qui ont lieu en Palestine et en Irak, car ce ne sont point des opérations martyres. Bien au contraire, il s’agit d’opérations suicides que l’Islam récuse.

2) Nous confirmons que l’Islam n’a rien à voir avec tous ces actes criminels et inhumains.
Les attribuer à l’Islam est une accusation fausse et injuste.
Car l’Islam est la religion de la sécurité, du pacifisme et de la paix ; la religion de la conciliation et de la félicité. C’est une religion qui impose la justice et qui interdit l’injustice, dont les enseignements nobles et les valeurs éminentes invitent vers l’amitié, la compassion, la coopération, l’entraide et à l’élévation de l’humanité vers une vie prospère et digne à l’ombre de la paix et de la sécurité.
L’Islam incite au respect des engagements et des pactes, et interdit de les violer.
Allah le Très Haut dit : (… Et remplissez l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements) -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut-. Le voyage nocturne (Al-Isra) 17 : 34
(Ô les croyants! Remplissez fidèlement vos engagements…). -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut-La table servie (Al-Maidah) 5 : 1
L’Islam interdit de tuer injustement. Allah Tout Puissant dit :
(…Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a fait sacrée…). -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut- Les bestiaux (Al-Anam) 6 : 151
(… que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes…). -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut- La table servie (Al-Maidah) 5 : 32
Comme il est venu avec l’interdiction de semer la corruption sur terre en la considérant comme l’un des grands péchés.
Allah le Très Haut dit : (Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre ! Et quand on lui dit : « Redoute Allah ». L’orgueil criminel s’empare de lui. L’Enfer lui suffira, et que mauvais lit, Certes !). -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut- La vache (La Baqarah) 2 : 204 205 206
Par ailleurs, Allah lance une sévère mise en garde à l’encontre de ceux qui sèment le désordre sur terre. Allah le Très Haut dit : (La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,). -traduction relative et rapproché de la parole du Très Haut- La table servie (Al-Maidah). 5 : 33

3) J’invite la jeunesse musulmane et les musulmans en général, en particulier les prédicateurs et les habitués des mosquées –où qu’ils soient- de montrer le vrai visage de l’Islam, afin d’être des modèles pour les autres.
Je leur demande de faire preuve de sagesse quand ils invitent les gens vers Allah Tout Puissant, de se désolidariser des criminels et terroristes, de ne pas les aider et de ne pas les soutenir, que ce soit par la parole, l’action ou l’argent.
Au contraire, il faut expliquer aux gens leur égarement, leur déviation et leur mal, par l’argument et la preuve issus du Livre d’Allah et de la Tradition de Son messager, que la prière et le salut soient sur lui. C’est ce que nous avons aimé clarifier en toute sincérité envers Allah, envers Son Livre, envers Son messager, les imams des musulmans et les musulmans en général et par acquit de conscience.
Que la prière et le salut soient sur notre prophète Muhammad, sur sa famille et sur ses compagnons.

Ecrit par Cheikh Mohammed Abd El Hadi, imam de la Mosquée As-Sounnah à marseille. Le vendredi 29 juillet 2005.

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5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 00:00

 

40 HADITHS AN NAWAWI



écouter et mémoriser les 40 hadiths de l'Imam Annawawi (Qu'Allah lui fasse miséricorde.)

 
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5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 00:00

 

 

LES SAVANTS DE LA SUNNA, QU'ALLAH AZZA WAJJAL LES PROTEGE,

 AMIN.

 

 
Le nom du Cheikh Numero de téléphone
Cheikh Ahmed Ben Yahiya Annajmi 0096653097793
Cheikh Abdel Mohssin Al Abad Al Badr 0096648475207
Cheikh Rabee Ben Hadi Al Madkhali

0096625274419

0096625274450

Cheikh Salih Ben Fawzan Al Fawzan 0096614588570
Cheikh Abdel'Aziz Aal Cheikh 0096614582757
0096614588040
0096614810005
0096612115656
Cheikh Ubayd Al JAbiri 0096648480637
0096655310086
Cheikh Zayd Al Madkhali 0096655770551
0096673321277

Cheikh Mohamed Al Banna

0096626930356
Cheikh Salih Alluhaydan 096614829657
096612314861
Cheikh Abdel'Aziz Arrajihi 0096614915930
Cheikh 'Abdullah Al Ghadian 0096614580731
0096614111729
Cheikh Mohamed Ben Hadi Al Madkhali 0096655327586
Cheikh Salih Assuhaimi 0096648263897
0096648264197
0096655302424
Cheikh Abdul Wahhab Al Wssabi

009673231399

Cheikh Abdul Mohssin Al Ubaykan 0096614259762
0096614260616
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Cheikh Yahiya Al Hadjori  009677519191
009677513087
009677512111
Cheikh Salih Aal Cheikh

le central

0096614707942

Cheikh Ali Al Hudaifi 0096648253596
Cheikh Wassi Allah 'Abbas  00966505526886
Cheikh Sulayman Arruhayli 00966505307486
Cheikh Mohamed Bazmul

0096625274940

Cheikh Muhamed Al Imam 009676430521
009676430280
Cheikh 'Ayd Achammari 

00966503942295

Cheikh Mohamed Somali

006971612447

Cheikh Sultan Al 'id 0096654489623
Cheikh 'Abdelaziz Al Bur'i 009674433245
Cheikh Ibrahim Arruhaili 00966505315446
Cheikh Ahmed Bazmul 00966505577734
Cheikh Mohamed Al Fifi 00966505489848

 

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